Séisme de magnitude 6,3 en Afghanistan : plus de 20 morts, des centaines de blessés et dégâts à la Mosquée Bleue historique

Un fort séisme de magnitude 6,3 a dévasté le nord de l'Afghanistan : plus de 20 victimes, plus de 300 blessés et dégâts à l'historique Mosquée Bleue de Mazar-i-Sharif, symbole du pays.

Cette nuit, un violent séisme de magnitude 6,3 a secoué le nord de l'Afghanistan, touchant les provinces de Balkh et Samangan. L'épicentre, situé à environ 22 kilomètres à l'ouest de la ville de Khulm, s'est développé à une profondeur de 28 kilomètres, selon les données de l'US Geological Survey (USGS).

Les autorités locales ont confirmé au moins 20 victimes et plus de 320 blessés, dont beaucoup ont été transportés d'urgence vers les hôpitaux de Mazar-i-Sharif, la principale ville de la région. La secousse, clairement ressentie également à Kaboul, a provoqué des glissements de terrain qui ont temporairement bloqué l'autoroute entre les deux villes, qui a ensuite été rouverte grâce à l'intervention des sauveteurs.

Effondrements et dégâts à la Mosquée Bleue de Mazar-i-Sharif

Parmi les bâtiments endommagés se trouve la Mosquée Bleue historique, chef-d'œuvre architectural du XVe siècle et symbole religieux de l'Afghanistan. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des fissures visibles sur les carreaux bleus recouvrant le dôme et les murs du sanctuaire.

Le ministère de la Défense a déclaré que des équipes d'urgence ont été immédiatement envoyées dans les zones les plus touchées pour porter assistance à la population, tandis que la stabilité des structures religieuses et civiles compromises par le séisme continue d'être surveillée. L’ampleur des dégâts reste toutefois à évaluer.

Encore un autre séisme auquel le régime taliban doit faire face

Ce séisme survient un peu plus de deux mois après un autre séisme qui, entre le 31 août et le 1er septembre, a dévasté le nord-est du pays, faisant plus de 2 200 morts. Dans ce cas, l’hypocentre le plus superficiel – à peine 8 kilomètres – avait amplifié la force destructrice du séisme.

Les difficultés de sauvetage restent un problème structurel : les règles strictes imposées par les talibans, qui interdisent les contacts directs entre hommes et femmes sans lien de parenté, continuent d'entraver les opérations de sauvetage et de traitement, notamment dans les zones rurales. Dans un pays marqué par la guerre, la pauvreté et des infrastructures fragiles, la terre continue de nous rappeler – avec une ponctualité effrayante – à quel point la vie quotidienne de millions d'Afghans reste précaire.

Source : USGS