Arrêtez les pesticides les plus dangereux du Mexique: 35 composés toxiques interdits (y compris le DDT)
Le gouvernement mexicain a annoncé l'interdiction de l'importation, de la production et de la vente de 35 pesticides dangereux. Ce sont des substances cancérigènes, génotoxiques ou nocives pour les abeilles et la biodiversité
De plus en plus de pays du monde se posent des questions sur le rôle des pesticides dans la pollution de l'environnement et dans la perte de biodiversité. Les abeilles, fondamentales pour la pollinisation, sont parmi les espèces les plus touchées par les effets secondaires de ces substances, mais la santé humaine est également menacée par l'exposition. Dans ce contexte, la récente décision du Mexique marque une étape importante vers une agriculture plus sûre et plus durable.
La nouvelle interdiction
Le Mexique a annoncé l'interdiction de l'importation, de la production et de la vente de 35 pesticides considérés comme très dangereux. Parmi ceux-ci se trouve le DDT, un insecticide obsolète et interdit dans le monde depuis les années 70, mais qui au Mexique était encore produit et utilisé.
Les autres composés interdits comprennent l'endosulfan, la vacalcosulfan et l'aldicarbe, utilisés pour les cultures telles que le maïs, l'avocat, la canne à sucre, le coton et les fruitiers. Ces pesticides sont connus pour être cancérigènes, interférer avec le système endocrinien, endommager le système nerveux et provoquer des altérations de l'ADN.
En plus des risques pour la santé humaine, ces pesticides ont des effets dévastateurs sur l'environnement. Ils sont très toxiques pour les abeilles et autres pollinisateurs, contaminent les rivières et les lacs endommageant les poissons et la faune aquatique et laissent des résidus persistants dans le sol. Les oiseaux et les petits mammifères sont également exposés à un risque d'empoisonnement élevé. La décision du Mexique vise donc à protéger à la fois les écosystèmes et la biodiversité.
Les 35 pesticides interdits
Après le décret présidentiel, le Mexique a interdit les 35 pesticides suivants, y compris les substances déjà interdites pour l'importation mais pas pour la production ou l'utilisation:
- 2,4 dB
- Alaclor
- Aldicarbe
- Azafénidine
- Azinfos metílico
- Azocyclotine
- Biorésmétrine
- Bromuconazol
- Capafol
- Carbofrano
- Carbosulfan
- Clordano
- Chlorpirifos-metil
- DDT
- Diclofop metil
- Dinocap
- Dinoseb
- Disulfoton
- Edifenfos
- Endosulfan
- Fenarimol
- Fenutroduction
- Référence
- Prouesse
- Flusilazol
- Phosphamidon
- Hexaclorociclohexano
- Hexaflumuron
- Lindano
- Métro
- Óxido de Fenbutin
- Paratión etil
- Quinalfos
- Resmétrine
- Triclorfon
Quatre de ces substances – Aldicarb, Carbofran, Endosulfan et DDT – sont parmi les plus dangereuses et représentent de graves risques pour la santé humaine et la faune.
Selon l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et l'Agence pour les substances toxiques et le registre des maladies du gouvernement américain (ATSDR), ces pesticides peuvent provoquer une intoxication aiguë, avec des symptômes tels que la transpiration, la nausée, les vomissements, les douleurs abdominales, la vision floue, la faiblesse, les spasmes et la perte de coordination, jusqu'à l'arrestation respiratoire en cas de forte exposition.
20 pesticides sont alors particulièrement dangereux pour les abeilles et autres pollinisateurs, tandis que 13 étaient déjà soumis à des restrictions d'importation, mais pas de production ou d'utilisation.
Le gouvernement mexicain prévoit de remplacer progressivement les pesticides interdits par des alternatives moins toxiques au cours des cinq prochaines années. Le secrétaire à l'agriculture Julio Berdegué a reconnu que la disponibilité de substituts efficaces n'est pas immédiat, mais a exprimé sa confiance dans le développement de produits sûrs et de solutions non chimiques. L'initiative comprend également des mécanismes de contrôle pour certains pesticides encore autorisés, tels que le fipronil, l'imidaclopride et le tiamétoxame, afin de limiter leur utilisation et de réduire leur impact environnemental.
Le chemin vers une agriculture plus durable et sûre est encore longue, mais le Mexique montre que des politiques courageuses et éclairées peuvent déjà être une bonne première étape.
Source: El Universal
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