C'est encore arrivé ! Tahlequah, la mère orque devenue célèbre pour avoir porté son petit mort pendant des jours, est à nouveau en deuil

C'est encore arrivé ! Tahlequah, la mère orque devenue célèbre pour avoir porté son petit mort pendant des jours, est à nouveau en deuil

L'histoire de Tahlequah, l'orque connue pour son chagrin déchirant, se répète. Le nouveau petit est décédé quelques semaines après sa naissance, laissant la mère et sa meute dans un profond chagrin. Un événement qui met en lumière la situation critique des orques du nord-ouest du Pacifique, en danger d'extinction

Le cœur des amoureux de la nature souffre une fois de plus pour Tahlequah, l'orque du nord-ouest du Pacifique connue dans le monde entier pour son acte de deuil émouvant en 2018.

Il y a sept ans, cette mère orque a attiré l'attention du monde entier portant le corps de son chiot mort pendant 17 joursau cours d'un voyage de plus de 1 600 kilomètres. Une image de douleur profonde et d'amour maternel qui a fait le tour du monde, sensibilisant le public à la situation difficile de cette espèce en voie de disparition.

Aujourd'hui, la tragédie se répète. Tahlequah, ou J35 comme l'appellent les chercheurs Centre de recherche sur les baleinesa été aperçue portant le corps de son nouveau chiot, décédé quelques semaines après sa naissance. La nouvelle, publiée par le centre de recherche, a choqué la communauté scientifique et les passionnés de la faune sauvage.

« Toute l’équipe du Centre de recherche sur les baleines est profondément attristée par cette nouvelle », peut-on lire dans le message publié sur Facebook et Instagram. Les actions de Tahlequah, expliquent les chercheurs, sont un signe clair de chagrin face à la perte de sa progéniture. Une douleur partagée par sa meute, qui comme en 2018, semble soutenir sa mère à tour de rôle dans ce moment difficile.

Brad Hansonchercheur au Centre de recherche sur les baleines, a observé Tahlequah de près. La mère, dit-il, tient le bébé posé sur son visage ou sa tête, plongeant pour le récupérer lorsque le corps coule. Un geste déchirant témoigne du lien profond entre la mère et le fils.

« Je pense qu'il est juste de dire qu'il est en deuil », dit-il Joe Gaydosdirecteur scientifique de SeaDoc à l'Université de Californie. Un comportement similaire, explique Gaydos, est observé chez d'autres animaux sociaux ayant une longue durée de vie, notamment les babouins Gelada, les macaques japonais, les chimpanzés et les gorilles de montagne.

Mais la mort du chiot Tahlequah est bien plus qu'une tragédie individuelle. C'est un signal d'alarme qui met en lumière la situation critique des orques dans le nord-ouest du Pacifique. La mortalité des oursons de cette espèce est élevée : seul un chiot sur cinq survit à la première année de sa vie. Un fait inquiétant, qui met en péril la survie de cette population déjà décimée.

Les orques résidentes du sud, dont Tahlequah fait partie, sont un groupe d'orques piscivores qui ils se nourrissent principalement de saumon. Leur population est estimée à seulement 73 individus, un nombre dramatiquement bas qui les place au bord de l'extinction.

Les causes de ce déclin sont multiples : la rareté du saumon royalleur principale source de nourriture, Pollution de l'eau et bruit des bateauxce qui interfère avec leur capacité à chasser.

La mort du chiot Tahlequah est un coup dur pour cette population en difficulté. Non seulement parce que chaque nouveau-né représente un espoir pour l’avenir de l’espèce, mais aussi parce que Tahlequah a perdu deux de ses quatre petits.

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