Le cas étrange de la grenouille avec un champignon poussant hors de son corps
Observation comme peu d’autres dans les forêts de l’Inde, où une grenouille a été photographiée avec un très petit champignon poussant de son corps. Certains mycologues ont identifié le genre du champignon, mais on se demande quelles conséquences pourrait avoir la présence de cet organisme sur l’amphibien.
Les champignons peuvent pousser partout où les conditions sont propices à la dispersion de leurs spores : dans les bois, mais aussi dans les maisons, sous les poutres en bois et, étonnamment, même sur les animaux.
C’est exactement ce qui est arrivé à une grenouille de l’espèce Intermédiaire Hylarana, observé l’été dernier au pied de la chaîne de montagnes Kudremukha, en Inde. L’amphibien avait un petit champignon poussant sur le côté de son corps.
Un groupe de passionnés de la nature l’a remarqué instantanément et a photographié cette observation unique. La découverte a été présentée dans la revue scientifique Reptiles et amphibiens.
La grenouille, connue sous le nom de « grenouille intermédiaire de Rao » ou « grenouille à dos doré de Rao », est une espèce endémique de l’Inde dont l’état de conservation est le moins préoccupant. Il vit à des altitudes comprises entre 600 et 1 200 mètres dans l’État du Karnataka, mais rien de comparable n’a jamais été observé dans ces régions auparavant.
Comme il n’a pas été capturé pour étudier le phénomène, on ne sait pas exactement si le champignon s’est développé uniquement sur la peau de l’animal. En se basant uniquement sur les images collectées, les mycologues affirment qu’il pourrait s’agir un tel champignon Mycène.
Ces champignons sont des saprotrophes, c’est-à-dire qu’ils obtiennent leurs nutriments à partir de matières organiques en décomposition et donc de spécimens morts. Cependant, des recherches récentes suggèrent que ce genre de champignon peut également se propager aux racines de plantes sauvages vivantes.
Selon certains biologistes, il est probable que la grenouille ait contracté une infection cutanée fongique. Si tel était le cas, les effets devraient être évalués. Les champignons pathogènes, comme Batrachochytrium dendrobatidis, ils sont responsables, par exemple, d’événements de mortalité massive chez les amphibiens.
Toutefois, sans échantillon à analyser, seules des hypothèses peuvent être formulées.
Source : Reptiles et Amphibiens