Les babouins du zoo de Nuremberg vont être tués, « il y en a trop » (mais les citoyens se rebellent)
Il n’y a plus de place pour les nombreux babouins de Guinée au zoo de Nuremberg, en Allemagne, et l’établissement évalue l’abattage d’un certain nombre d’entre eux, considérant qu’il s’agit d’une solution possible au problème, la seule apparemment capable de maintenir la population écurie
Situation absurde à Tiergarten Nuremberg, Nuremberg, Allemagne, où le nombre de babouins de Guinée confinés a été largement dépassé. On parle de 45 primates dans un espace conçu pour 25 spécimens, soit près de la moitié des animaux que la structure pourrait accueillir.
Le zoo évalue donc la manière de procéder, avouant être confronté à un dilemme épineux. Ce qu’il faut faire? Parmi les possibilités, il y a aussi lel’abattage des babouins en excès, présenté comme une solution « raisonnable » pour la protection de l’espèce.
C’est ainsi que le zoo l’a décrit dans un post sur Facebook, avec lequel il annonce la nouvelle à ses visiteurs tout en sachant que la décision sera difficile à partager.
Le Tiergarten Nuremberg il a déclaré avoir essayé toutes les alternatives disponibles depuis 2011. Des échanges ont été faits avec d’autres zoos, l’enceinte a été agrandie, mais rien. Rien n’aurait pu freiner la croissance de la population de babouins de Guinée du zoo allemand.
Il y en a encore trop, mais la stérilisation n’est pas considérée comme réalisable en raison des effets qu’elle aurait sur la vie sociale des animaux. En attendant, le danger est que les conflits entre individus d’un même groupe s’intensifient encore plus dans cet espace limité, entraînant des blessures et des blessures.
Ces conflits ne sont généralement pas inhabituels pour les babouins et se produisent également dans la nature, mais pas aussi fréquemment que dans le groupe du zoo. » Tiergarten Nuremberg.
Pour maintenir le nombre stable, nous pensons donc à tuer quelques primates, une nouvelle qui n’a pas du tout plu aux Allemands. Les pages des réseaux sociaux du zoo ont été inondées de critiques.
Certains accusent le zoo de écoblanchiment pour avoir utilisé des expressions telles que «mise à mort dans le respect du bien-être animal» en nous rappelant que chaque vie a de la valeur. De nombreux Nurembergois ont honte de cette initiative qui donne une mauvaise image de la ville et de ses habitants. Sous l’un des derniers contenus du zoo, les commentaires ont été bloqués.
Ni les méthodes d’abattage ni la quantité de babouins à sacrifier n’ont encore été décidées. Le zoo affirme vouloir procéder progressivement, sans exclure la possibilité de nourrir les babouins avec des prédateurs.
Vivant en captivité depuis leur naissance, les babouins de Guinée ne peuvent malheureusement pas être relâchés dans la nature. Les sanctuaires animaliers seraient également débordés et incapables de les accueillir.
Pour autant, le zoo de Nuremberg ne cessera pas d’élever des babouins de Guinée, « contribuant à la protection de la biodiversité », peut-on lire sur le site. C’est actuellement le seul zoo d’Allemagne à posséder cette espèce entre ses mains.
Il est pourtant paradoxal de penser que ces animaux risquent leur vie non seulement dans leur habitat naturel, passé au fil de l’épée par l’homme, mais aussi dans les zoos censés protéger l’espèce. Et pour ce faire, et maintenir la population en bonne santé, ils doivent décider qui tuer.
Nous sommes confrontés à un échec des actions de conservation des espèces ?
Source : Tiergarten Nuremberg/Facebook