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Nous savons maintenant qu’ils construisent des millions de kilomètres de routes dans les forêts tropicales du monde entier (IA révélée)

Comment l’IA et l’imagerie satellite révolutionnent la cartographie routière non enregistrée : une clé pour lutter contre la destruction de l’environnement dans les zones sauvages

Techniques avancées d'intelligence artificielle (IA), grâce à l'analyse d'images satellite, s'imposent comme des outils de pointe pour l'identification des routes non immatriculées, qui contribuent à la destruction d'écosystèmes vierges.

Une recherche récente, à laquelle ont participé des personnalités renommées Bill Laurance, professeur à l'Université James Cook, a exploré l'efficacité d'une méthode automatisée de cartographie à grande échelle des infrastructures routières. Les travaux ont utilisé des réseaux de neurones convolutifs, formés sur de grands ensembles de données routières et d'images satellite, pour relever ce défi.

Laurance a souligné l'actuel boom mondial de la construction de routes, avec des prévisions indiquant environ 25 millions de kilomètres de nouvelles routes asphaltées à construire d’ici le milieu du siècle, soulignant à quel point la plupart de ces constructions sont concentrées dans les pays en développement, en particulier dans les zones tropicales et subtropicales riches en biodiversité :

Environ 90 % de toutes les constructions routières ont lieu dans les pays en développement, notamment dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales dotées d'une biodiversité exceptionnelle. En augmentant considérablement l'accès à des zones naturelles autrefois isolées, le développement routier mal réglementé entraîne une augmentation spectaculaire de la dégradation de l'environnement due à des activités telles que l'exploitation forestière, l'exploitation minière et l'exploitation forestière.

Le professeur a souligné combien de routes dans ces zones, à la fois légal et illégal, échapper à la cartographie officielle. Des études menées dans différentes régions, comme l'Amazonie brésilienne et l'Asie-Pacifique, ont révélé un écart notable entre la longueur des routes réellement existantes et celle enregistrée dans les bases de données officielles, cette dernière étant jusqu'à 13 fois plus courte.

La cartographie

La cartographie routière traditionnelle, basée sur l'analyse manuelle d'images satellite, a été décrite par Laurance comme un processus extrêmement lent, incapable de suivre le rythme de l'accélération de la construction routière dans le monde. Pour surmonter ces limites, l'équipe de recherche a développé et formé trois modèles d'apprentissage automatique pour l'identification automatisée des infrastructures routières grâce à l'imagerie satellite haute définition, en se concentrant sur les zones rurales, souvent isolées et boisées, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Indonésie et en Malaisie.

Leurs travaux démontrent le potentiel important de l’IA dans des applications à grande échelle telles que la cartographie routière mondiale. Même s’il reste encore du chemin à parcourir, les progrès réalisés jusqu’à présent sont prometteurs. Laurance conclut en soulignant l'importance cruciale de ces technologies pour contrer l'une des menaces directes les plus graves qui pèsent sur les forêts tropicales à l'échelle mondiale, à savoir la prolifération incontrôlée des routes. Dans les années à venir, l’IA pourrait devenir un outil fondamental pour cartographier et surveiller les infrastructures routières dans les régions les plus vulnérables sur le plan environnemental.

Source: Télédétection

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