Pony est mort à Acate après avoir été traîné sur plusieurs mètres par une voiture : l'accusé acquitté car « le fait n'existe pas »
Après 3 ans, l'homme qui avait attaché un poney à une voiture et l'avait traîné sur des centaines de mètres a été acquitté. L'animal était mort dans d'atroces souffrances : la sentence absurde
En 2022, à Acate, dans la province de Raguse, un poney a été attaché à une voiture et traîné sur des centaines de mètres, mourant dans des souffrances indescriptibles. L'épisode, filmé par certaines caméras de surveillance, a donné lieu au signalement d'un homme de 32 ans, accusé de vol aggravé et de cruauté envers les animaux. Mais trois ans plus tard, le tribunal de Raguse a acquitté l'accusé avec la formule « le fait n'existe pas », une décision qui a suscité l'indignation et les protestations des associations de défense des droits des animaux.
Les lois existent mais elles ne sont pas appliquées
Les militants du Vegan Project ont qualifié la décision de «un échec de la justice« . Et non sans raison. Depuis 2004, la loi 189 interdit expressément la cruauté envers les animaux, prévoyant des peines allant jusqu'à deux ans de prison pour ceux qui causent leur mort et des amendes pouvant aller jusqu'à 30 000 euros en cas de torture ou de blessures.
À ce cadre s’ajoute la réforme constitutionnelle de 2022, qui a modifié l’article 9 de la Constitution en introduisant la protection des animaux parmi les principes fondamentaux de l’État. L'Italie reconnaît aujourd'hui les animaux comme des êtres sensibles, conformément à l'article 13 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. Pourtant, dans le cas du poney d'Achates, ces lois semblent être restées lettre morte. « Ce n’est pas la loi qui manque, mais la volonté de l’appliquer» dénoncent les militants.
La campagne de bombardement de courrier
La décision du tribunal, selon le mouvement de défense des droits des animaux, envoie un message dévastateur : ceux qui maltraitent les animaux peuvent rester impunis. C'est pour cette raison que Progetto Vegan a lancé une campagne de bombardement de courriers adressés au parquet de Raguse, à la préfecture, aux ministères compétents et à la présidence de la région Sicile.
Les demandes sont précises : publication complète des motifs de la condamnation, réexamen du dossier, enquêtes ministérielles sur les carences des enquêtes et formation obligatoire des magistrats et des forces de l'ordre sur le bien-être animal.
« Il est temps que la justice appelle les choses par leur nom : cruauté, crime, souffrance« , écrivent les militants. Tant que la loi n'est pas véritablement appliquée, tout animal maltraité restera une double victime : de violence et d'indifférence.
Source : OIPA
