Une canicule a causé la mort d’environ 4 millions d’oiseaux marins : l’étude choquante
Entre 2014 et 2016, « The Blob », une intense vague de chaleur marine a entraîné la mort d'environ 4 millions d'oiseaux marins, des températures jusqu'à 3 degrés Celsius au-dessus de la moyenne les laissant sans nourriture.
Entre 2014 et 2016, un canicule marine massivesurnommé «La goutte», il a dévasté le nord-est de l'océan Pacifiqueprovoquant le mort d'environ 4 millions d'oiseaux marins. Cet événement, considéré comme la pire catastrophe environnementale jamais enregistrée pour ces espèces, a mis en lumière l’impact dévastateur du changement climatique sur les écosystèmes marins.
La vague de chaleur, qui a duré environ deux ans, a vu la température de la surface des océans augmenter jusqu'à 3 degrés Celsius au-dessus de la moyenneune anomalie extraordinaire qui a compromis toute la chaîne alimentaire. Les oiseaux marins, comme les guillemots, se sont soudainement retrouvés sans assez de nourritureentraînant des mortalités massives. De l'Alaska à la Californie, les plages étaient couvertes de carcasses, signe tangible de l'ampleur de la catastrophe.
Une analyse menée par l'Université de Washington a suivi l'impact de cet événement sur 13 colonies d'oiseaux marins entre 2008 et 2022. Les résultats sont déconcertants : dans le golfe d'Alaska, la population d'oiseaux a été réduit de moitiétandis que le long de l'est de la mer de Béring, le déclin a atteint 75%. Ce déclin a été beaucoup plus grave qu’on ne l’avait initialement estimé, avec une mortalité jusqu’à huit fois plus élevée.
Les populations d'oiseaux marins ne montrent aucun signe de rétablissement
Heather Renner, biologiste de la faune et co-auteur de l'étude, a décrit ces chiffres comme un véritable «coup de poing dans le ventre». Les effets de « The Blob » ne se sont pas limités à stress thermique chez les oiseauxmais ils ont radicalement modifié la disponibilité alimentaire, laissant de nombreuses espèces incapables de survivre.
D’autres espèces marines ont également souffert : des millions de crabes des neiges sont morts de faim dans la mer de Béring, soulignant à quel point la canicule a eu des répercussions sur l'ensemble de la chaîne alimentaire. Les scientifiques préviennent que de tels événements deviendront de plus en plus fréquents à mesure que les océans continuent de se réchauffer, menaçant ainsi davantage la biodiversité marine.
Sept ans après l'événement, les populations d'oiseaux marins . Avant la catastrophe, on estimait qu'environ 8 millions de guillemots peuplaient la région ; Aujourd'hui, les colonies sont rares et leur rétablissement semble peu probable. Cette situation souligne une fois de plus l’urgence de lutter contre le changement climatique pour protéger les écosystèmes marins et les espèces qui en dépendent.
Source : Sciences