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« Ils nous laisseront couler »: les aborigènes australiens perdent la cause du climat

A rejeté la cause climatique des habitants du détroit de Torres: le gouvernement australien n'est pas obligé de les protéger. Mais la bataille pour la reconnaissance des droits climatiques des indigènes n'est qu'au début

Un verdict prévu depuis des années est arrivé le mardi 15 juillet Cour fédéral australien: les personnes âgées Pabai Pabai et Paul Kabai, représentants des habitants des îles de Boigu et Saibai Détroit de Torresont perdu leur cause contre le gouvernement du Commonwealth. La raison? Selon le juge Michael Wigneyl'exécutif n'a aucun « devoir de diligence » envers leur communauté concernant la crise climatique.

Une bataille pour le climat et les droits

La cause, qui a commencé en 2021, visait à établir un précédent: reconnaissant légalement que l'État a le devoir de Protéger les populations autochtones contre les impacts de la crise climatique. Les habitants des îles du détroit de Torres, situés entre le nord de l'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Ils sont parmi les plus exposés à l'augmentation du niveau de la mer. Comme le documente la procédure, la subsidia, les inondations salines et la destruction de la côte compromettent déjà leur habitabilité, ainsi que les tombes ancestrales irrémédiablement dommageables et les sols cultivables.

La demande des personnes âgées était double: le gouvernement aurait dû adopter des objectifs climatiques compatible avec la limite de +1,5 ° C Créé par les accords de Paris, e infrastructures financières telles que les barrages côtiers pour protéger le territoire. Mais pour le tribunal, ces demandes font partie des «choix politiques», qui ne peuvent pas être évalués par un juge.

« J'ai un cœur brisé »: le poids du verdict

« Je pensais que la décision serait en notre faveur, et je suis sous le choc », a-t-il dit Paul Kabai À Aljazeera après la peine, citée par l'agence AFP. « Que dirons-nous maintenant à nos familles? ». Pabai a également exprimé une profonde déception: « J'ai le cœur brisé pour ma famille et ma communauté ».

Leur frustration se reflète dans des années de mobilisation pour voir non seulement le droit à la survie physique reconnue, mais aussi dans la continuité culturelle. La migration forcée, inévitable si les îles devenaient inhabitables, compromettrait le lien avec la Terre et la transmission d'Ailan Kastom, des pratiques traditionnelles de siècles.

Une phrase qui vous fait discuter

Le juge Wigney a reconnu que « les habitants des îles du détroit de Torres sont confrontés à un avenir bleu » en raison du changement climatique. Cependant, il a rejeté l'idée qu'un tribunal peut obliger le gouvernement à réduire les émissions selon les « meilleures données scientifiques disponibles », car cela signifierait interférer avec des processus politiques complexes.

Pourtant, le gouvernement est le signataire de l'Accord de Paris, qui prévoit l'obligation d'action « basée sur la meilleure science ». Pour cette raison, selon les avocats des plaintes, l'Australie aurait violé un engagement qui devrait également être pris en compte devant le tribunal.

Une occasion manquée pour la loi australienne

Beaucoup avaient vu dans ce cas un tournant potentiel similaire à Mabo phrase de 1992qui a reconnu pour la première fois les droits fonciers des aborigènes australiens. De la même manière, la cause des Islanders a demandé la reconnaissance juridique de la perte culturelle due à la crise climatique.

Mais encore une fois, selon la loi australienne, lorsque nous entrons dans le fond des décisions politiques, les tribunaux ont tendance à prendre du recul. La distinction entre politique et droit reste nuancée et souvent exploitée pour éviter les décisions contraignantes.

Ce qui reste après la défaite

La décision représente un pas en arrière pour le mouvement pour la justice climatique et pour les droits des peuples autochtones. Cependant, ce n'est pas une fermeture définitive. Au niveau mondial, le nombre de causes dans lesquelles les juges reconnaissent les gouvernements de l'obligation de protéger les citoyens contre les dommages climatiques.

Comme indiqué dans une analyse publiée dans la conversation, « ce n'est qu'une question de temps avant les bons adapts ». Parce que les dommages du changement climatique n'est pas futur: ils sont déjà présents. Et dans de nombreuses zones côtières du monde, comme dans le détroit de Torres, la frontière entre la justice environnementale et la justice sociale est devenue indiscernable.

Le message qui vient de cette phrase est clair: la loi australienne n'est pas encore prête à faire face à des défis climatiques. Mais les vagues, comme le changement, ne s'arrêtent pas sur la ligne de plage. Et ils reviendront, de plus en plus, pour battre les portes des salles de classe.

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