La tortue verte n'est plus une espèce en voie de disparition ! Grâce à des projets de conservation, il est désormais hors de danger
De la quasi-extinction à la renaissance : la tortue verte prospère à nouveau grâce à des décennies de protection. L'UICN le reclasse comme espèce « la moins préoccupante », mais il n'y a pas de bonnes nouvelles pour tous les autres animaux.
La tortue verte (Chelonia mydas). Après des décennies d'efforts mondiaux, la Liste rouge de l'UICN a finalement reclassé l'espèce de « en danger » à « »risque minimeC'est une nouvelle historique, présentée lors du congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature à Abou Dhabi, qui marque un tournant dans la protection des écosystèmes marins.
Un long voyage de conservation
Autrefois victime de la chasse intensive pour la soupe de tortue et du commerce des coquilles décoratives, cette espèce marine avait quasiment disparu des océans. Depuis les années 1980, de nombreux projets de conservation ont contribué à sa protection, depuis les campagnes de sensibilisation jusqu'aux filets de protection des œufs sur les plages jusqu'à la réduction des prises accessoires dans la pêche industrielle.
Selon les experts de la Marine Research Foundation, les résultats prouvent que la coopération internationale peut inverser le cours de la perte de biodiversité. Aujourd’hui, les populations de tortues vertes montrent des signes de croissance régulière, même si elles restent inférieures aux niveaux historiques.
De nombreuses, trop nombreuses espèces sont encore menacées d’extinction
Parallèlement à cette bonne nouvelle, la nouvelle mise à jour de la Liste de l’UICN dresse un tableau d’ensemble moins rassurant. Sur 172 620 espèces évaluées, 48 646 sont menacées d’extinction. Certains animaux marins, comme le phoque à capuchon (Cystophora cristata), sont passés de « vulnérables » à « en voie de disparition » en raison de la perte des glaces arctiques, essentielles à la reproduction et à la nutrition. Le phoque barbu et le phoque du Groenland ont également été reclassés comme « quasi menacés ».
Les données sur les coraux et les amphibiens sont particulièrement alarmantes, avec respectivement 44 % et 41 % des espèces en péril. De plus, 61 % des oiseaux de la planète connaissent un déclin de leur population, notamment à Madagascar, en Afrique de l'Ouest et en Amérique centrale, où la déforestation tropicale continue de détruire leurs habitats vitaux.
Le congrès d'Abu Dhabi a relancé un message fort : la régénération des écosystèmes est la clé pour garantir un avenir partagé entre l'humanité et la nature. Comme le rappelle la Convention des Nations Unies contre la désertification, plus de 60 % des rivières ont été détournées par les infrastructures humaines et jusqu'à 40 % des terres sont désormais dégradées. Sauver la tortue verte est donc bien plus qu’une victoire écologique : c’est la preuve que restaurer la nature, c’est se restaurer soi-même.
Source : Liste rouge de l'UICN
