L'Europe a subi 3 des 10 catastrophes climatiques les plus coûteuses au monde en 2024
Tempêtes, inondations et sécheresses : 2024 a été une année d’événements climatiques extrêmes aux coûts économiques et humains très élevés. L'Europe n'a pas été épargnée, avec trois événements météorologiques extrêmes qui ont coûté 13,87 milliards de dollars et fait 258 morts.
Combien cela coûte-t-il à l’Europe d’ignorer la crise climatique ? Un nouveau rapport de Christian Aid, «Compter le coût 2024 : une année de dégradation climatique», apporte la réponse : 13,87 milliards de dollarsqui est le prix à payer en raison des 3 catastrophes climatiques qui ont frappé le Vieux Continent en 2024, entrer dans le top 10 mondial des événements les plus chers.
Là tempête Borisqui a traversé l'Europe centrale, et le inondations et inondations en Espagne et en Allemagne ont causé non seulement des dégâts économiques considérables, mais aussi la perte de 258 vies humaines. Ces événements, qui s'ajoutent à une longue liste de catastrophes naturelles qui ont frappé le continent ces dernières années, soulèvent des questions cruciales sur la capacité de l'Europe à faire face à la crise climatique et à protéger ses citoyens.
Le rapport de Christian Aid analyse les dix catastrophes climatiques les plus coûteuses au monde en 2024, dont chacun a causé plus de 4 milliards de dollars de dégâts. En tête de liste, on retrouve les États-Unis, frappés par une série d’ouragans dévastateurs. LE'Ouragan Miltonqui a frappé la côte Est en octobre, a causé 60 milliards de dollars de dégâts et 25 morts. En septembre, leOuragan Hélène elle a frappé les États-Unis, Cuba et le Mexique, causant des dégâts de 55 milliards de dollars et 232 victimes.
Il est crucial de souligner que les estimations se basent principalement sur les pertes assurées, sous-estimant ainsi l’impact économique réel et ne prenant pas en compte le coût humain de ces tragédies. Le rapport souligne également 10 événements météorologiques extrêmes qui, même s'il n'a pas généré suffisamment de sinistres assurés pour entrer dans le top 10, ils ont eu des conséquences dévastatricesnotamment dans les pays en développement.
Parmi ceux-ci, le Le cyclone Chido qui a frappé les îles de Mayotte en décembrefaisant probablement plus de 1 000 victimes. Une grave sécheresse en Colombie a conduit le fleuve Amazone à perdre 90 % de son volume, menaçant les populations indigènes qui dépendent du fleuve pour leur survie. Les vagues de chaleur ont touché 33 millions de personnes au Bangladeshaggravant la crise humanitaire à Gaza. Les inondations ont dévasté l’Afrique de l’Ouesttouchant 6,6 millions de personnes au Nigeria, au Tchad et au Niger. En Afrique australe, lLa pire sécheresse de mémoire d'homme a touché plus de 14 millions de personnes en Zambie, au Malawi, en Namibie et au Zimbabwe.
Le rapport de Christian Aid lance un appel urgent à accélérer la transition vers les énergies renouvelables et à fournir un soutien financier aux pays les plus vulnérables. « Les souffrances humaines causées par la crise climatique reflètent des choix politiques », dit-il. Patrick WattsPDG de Christian Aid. « Les catastrophes sont amplifiées par la décision de continuer à utiliser les combustibles fossiles et par le non-respect des engagements financiers envers les pays les plus pauvres. »
« Les preuves scientifiques du bilan mortel de la combustion des combustibles fossiles sur les populations et sur la planète sont incontestables », poursuit Watt. « Ces terribles catastrophes climatiques sont un signe avant-coureur des choses à venir. si nous n’accélérons pas la transition énergétique« .
2024 a probablement été l’année la plus chaude jamais enregistréedépassant le record de 2023. Un chiffre qui confirme l’urgence d’intervenir. L’Europe, durement touchée par des événements climatiques extrêmes, a un rôle clé à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Non seulement en réduisant ses propres émissions, mais aussi en promouvant des politiques d’adaptation et en soutenant les pays les plus vulnérables. Comme le souligne le professeur Joanna Haigh de laCollège Impérial de Londres« les politiciens qui minimisent l’urgence de la crise climatique nuisent à leur propre peuple et causent des souffrances indicibles dans le monde entier ».