Quels sont les « moteurs à sable » qui protègent les côtes de l’érosion (et qui durent plus longtemps que le rechargement des plages)
Les moteurs à sable sont des paysages sculptés pour collaborer avec la mer au lieu de la repousser : le projet néerlandais a été un succès
Les pays côtiers sont confrontés l’érosion de leurs plages en raison de l’élévation du niveau de la mer avec une nouvelle stratégie appelée « moteur à sable », inspirée de l’approche néerlandaise. Cette tactique diffère de la traditionnelle »nourriture de plage», ou la restauration du sable à travers dragage et stockage.
Les moteurs à sable ne sont pas de vrais moteurs, mais des paysages sculptés qui collaborent avec la nature au lieu de s’y opposer. Au lieu de créer une plage lisse avec du sable neuf, les ingénieurs prolongent une partie côtière en pente vers la mer. À l’heure, l’action naturelle des vagues agit comme un « moteur »poussant le sable de la masse continentale saillante le long de la côte naturelle.
L’alimentation traditionnelle s’est avérée cher, temporaire et vulnérable aux tempêtes côtières. Cela nécessite également d’importants efforts de dragage et la location d’énormes dragues diesel. En revanche, les moteurs à sable nécessitent un investissement initial plus important, mais offrent une protection plus durable.
Le projet expérimental néerlandais appelé « de Zandmotor »
Des pays comme les Pays-Bas et le Royaume-Uni adoptent cette nouvelle stratégie, essayant de l’utiliser comme alternative à l’alimentation traditionnelle. Un exemple notable est le projet expérimental appelé «de Zandmotor» qui a été construit sur la côte au sud de La Haye par Boskalis, une importante entreprise de dragage.
Le concept a été développé par Marcel Stive, un professeur néerlandais, qui a proposé l’idée au gouvernement. Ce projet impliquait le dragage d’environ 28 millions de mètres cubes de sable du fond de l’océan, créant une structure en forme de crochet qui favorise le mouvement naturel du sable le long de la côte.
Le résultat est une défense efficace contre l’érosion qui peut durer au-delà des cinq années traditionnelles prévues pour le rechargement des plages. Étant donné que ces projets nécessitent des ressources financières importantes, du sable et une expertise en matière de dragage, la plupart des pays ne peuvent pas les entreprendre sans eux. assistance internationale.
C’est pour cette raison que beaucoup se contentent de solutions moins coûteuses, comme des barrières en béton, des parois rocheuses ou des projets de remblayage plus petits, qui ont cependant une durée limitée. Le succès du « moteur à sable » dépendra donc de la volonté des gouvernements locaux de mettre en œuvre stratégies d’adaptation climatique plus larges.